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Les stéréotypes et nous : Témoignage d’Agnès GERBER – Directrice d’Action et Compétence

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Témoignage d’Agnès GERBER – Directrice d’Action et Compétence

J’ai intitulé mon propos « et si on prenait enfin conscience, vous et moi de ….. »

Prendre conscience que nous déployons des moyens, des aides, des dispositifs, des outils, des prestations, … qui ont pour objectifs de compenser le handicap, de « traiter » les situations handicapantes, d’accompagner l’employeur, de « sécuriser » de façon très factuelle, l’appréhension que nous pouvons avoir du handicap. Toujours dans cet état d’esprit que si nous avons besoin de tant d’outils, c’est que le handicap est particulier, une chose à part, que ce n’est pas commun, ce n’est pas dans notre norme, comme la maladie qui ne peut toucher que l’autre et pas soi, car moi je suis en bonne santé !

Cela fait 20 ans que je fais ce métier, qui me passionne toujours autant, et Dieu sait comme il peut être compliqué à mettre en œuvre parfois, voire même impossible quelque fois, tant il y a de barrières ! Au gré de mes rencontres professionnelles, on me demande fréquemment d’intervenir sur le thème de la sensibilisation au handicap, des stéréotypes en entreprise. En m’interrogeant sur les contenus successifs de mes interventions que j’ai pu faire durant toutes ces années, j’ai cette frustration de me répéter. L’Agefiph finance tel dispositif …, finance telles aides …, verse une prime pour … Génial, bingo on pourrait se dire, tout cela existe ! Effectivement, tout cela existe et pourtant, nous revenons toujours sur les mêmes sujets.

Ainsi, si on prenait conscience vous et moi, qu’au final, l’embauche d’une personne handicapée est d’abord une affaire de personnes, d’hommes et de femmes qui se croisent au bon moment et on le bon feeling, une bonne alchimie, différence ou pas, handicap ou pas, comme une belle rencontre qui n’était pas programmée du reste … .

Nous plaçons environ 1300 personnes handicapées par an sur la région. Comment expliquez-vous que 80% de nos placements se font dans les PME et 60% dans les entreprises de – 20 salariés qui ne sont pas assujetties ? Et pour autant, le taux d’emploi des PH dans le secteur privé, hors entreprises qui ont signé un accord, n’est que de 2.7% ?

Quelques réponses pour se rassurer ! Oui, notre tissu économique est composé à 80% de TPE et PME dans notre région, et c’est là que se trouve l’emploi. Certes, mais mon analyse me fait dire que dans ces entreprises, on traite directement avec celui ou celle qui décide, le dirigeant, et si lui est convaincu, alors il fait, bien qu’il n’est lui-même pas soumis à la loi puisqu’il y échappe car il a moins de 20 salariés.

Si on prenait conscience que paradoxalement, il n’y a même pas 10% de nos placements qui sont accompagnés d’une aide à l’adaptation du poste de travail ou à la compensation du handicap et que nous arrivons à préserver que 45 à 50% de nos placements se fassent sans aides incitatrices à l’embauche. Pour seul résultat, la conclusion d’un contrat de travail.

Alors c’est vrai que quelque part, nous sommes responsables de cet état fait, de  devoir maintenant travailler à la lutte des stéréotypes. Car on a assortit à l’embauche d’une personne handicapée le versement d’une aide incitatrice ! Que pour symboliser une place de parking réservée pour une personne handicapée, on utilise le symbole du fauteuil roulant (3% de la population)…

Prenons conscience ensemble que le mot handicap n’existait pas dans le vocabulaire courant ! Son origine est anglo-saxonne, « Hand in cap » : littéralement, « la main dans le chapeau ». Il était utilisé dans le cadre de jeu de hasard dans lequel les joueurs disposaient leurs mises dans un chapeau. L'expression s'est progressivement transformée en mot puis appliquée au domaine sportif (courses de chevaux notamment) au XVIIIe siècle. En hippisme, un handicap correspondait à la volonté de donner autant de chances à tous les concurrents en imposant des difficultés supplémentaires aux meilleurs ! Utilisé jusque peu dans la pratique du golf également !

Comment expliquez-vous qu’aujourd’hui, le mot handicap symbolise dans l’esprit des gens, un désavantage ?

Dans mon Conseil d’Administration, j’ai 15 membres, qui sont tous des dirigeants / DRH d’entreprises de la région. En les côtoyant, je me rends compte qu’ils ont tous une histoire avec le handicap (personnelle, familiale, professionnelle). Ils ne sont pas là par utopie, ni par hasard !

Et si on prenait enfin conscience ensemble que 85% des handicaps sont acquis au cours de la vie, donc tout le monde est potentiellement concerné un jour et pour autant, ne souhaiterait pas que nous marquions cette différence !

Il n’y a pas si longtemps, on m’a demandé d’intervenir à l’Ecole de Management auprès des élèves de 1ère année sur le thème de la diversité et plus particulièrement, comment manage t’on la diversité ? Pour préparer mon intervention, j’ai d’abord établi ma propre définition du management de la diversité et j’ai abouti à cela : « manager la diversité c’est avant tout prendre en compte que nous manageons des femmes et des hommes, que nous avons recruté pour leurs compétences, leurs aptitudes professionnelles, leurs savoirs être professionnel, leurs personnalités, leurs qualités humaines et professionnelles, …, indépendamment de tous signes / expressions d’une « différence » (âge, handicap, sexe, origines ethnique et culturelle, …).


Toutefois, cela est insatisfaisant. Concrètement, en étant honnête avec soi même sur ces sujets, si on prenait enfin conscience ensemble, que nous, managers, recruteurs, on recrute d’abord selon nos propres références, elles mêmes empruntes de nos propres préjugés, qu’ils soient conscients ou inconscients, quelques soient les théories, définitions et cours qui pourraient être donnés sur le sujet.

Alors, si on prenait enfin conscience ensemble, que le problème des stéréotypes est d’abord chez nous, les préjugés sont d’abord les nôtres avant de faire le constat que se sont ceux de nos voisins, de mon collègue de travail, de mon supérieur hiérarchique, … et que pour faire évoluer la cause du handicap dans nos entreprises et dans notre société en générale, c’est d’abord chacun d’entre nous qui avons à nous remettre en cause. Et après, je vous garantie, que ça parait beaucoup plus simple, …

Avec IMS Entreprendre pour la Cité, financée par l’Agefiph, nous avons mis en place une action de parrainage afin de sensibiliser les entreprises au handicap. Des binômes ont été constitués avec succès, qui réunissent un parrain (l’employeur) et un filleul (la personne handicapée en recherche d’emploi). Ces tandems constitués, ont pour objectifs d’aider la personne handicapée à retrouver un emploi stable en lui faisant bénéficier de son réseau, de son expérience, de la mettre en confiance, lui apporter des tuyaux, … (le rôle du parrain) et de sensibiliser au handicap le parrain et lutter contre les préjugés (le rôle du filleul).

Les intervenantes d’IMS ont eu l’ingénieuse idée de créer dans la 1ère partie du projet, un atelier d’écriture qui réunissait les parrains et filleuls afin de les amener à se connaitre en produisant quelque chose ensemble à partir de textes et citations imposés : je vous livre quelques citations qui m’ont marqué et je finirai mon intervention la dessus :

« La chance d’aujourd’hui, épanouie, construit gentiment, la tolérance différente en marchant ».

« Le handicap c’est comme un fardeau à porter » « le handicap, ce n’est pas une moquerie ».

« Le handicap est comme une indifférence de mon corps face à ma volonté de vivre ».

« Le handicap est comme un combat inégal mais stimulant pour changer de chemin».

« Nos yeux différents regardent la mixité existante. Demain, au coucher du soleil orangé, nous partagerons nos valeurs ».

Agnès GERBER
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