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Invitation à une soirée-débat : Le temps est-il le même pour nous tous - Jeudi 15 décembre à 20 h 30 - Salle de conférences d'Ithaque, Strasbourg

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Invitation à une soirée-débat :
Le temps est-il le même pour nous tous
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Jeudi 15 décembre à 20 h 30 - Salle de conférences d'Ithaque, 12 rue Kuhn à Strasbourg

Codage des événements dans le temps : perturbations chez les patients schizophrènes  

La schizophrénie est caractérisée par l’hétérogénéité des symptômes. Nous nous sommes intéressés à la rupture du sens de la continuité du temps, rapportée par les cliniciens et les patients eux-mêmes. Certains psychiatres, dont Minkowski, décrivent en effet une fragmentation de la perception du temps c’est-à-dire un trouble de la perception de la succession temporelle chez les patients schizophrènes.

Cette observation nous amène à plusieurs questions.
Comment l’homme est-il capable de créer un sentiment de succession à partir d’événements distincts dans le temps ?
Le sentiment de succession est-il altéré chez les patients schizophrènes et comment ?

Pour tenter de répondre à ces questions, nous nous sommes appuyés sur les travaux de Husserl. Selon Husserl, il existe des unités de temps qui s’agrègent pour constituer un flux temporel, une succession qui permet à l’être humain de se faire une représentation subjective du temps. Pour Husserl, le temps présent comprend trois temps, celui juste passé ou rétention, le maintenant et l’instant futur ou protention. La rétention (juste passé) retient le moment juste passé de la conscience, qui est dès lors présent dans l’expérience du moment. La protention (l’instant futur) correspond au processus permettant, à partir du présent et du passé, d’anticiper l’événement à venir.

L’ensemble de ces trois temps, rétention, présent et protention, permettrait la création d’un sentiment de continuité à partir d’événements perçus séparément. Ce sentiment de continuité émergerait alors à la conscience et serait à l’origine de la perception d’un temps subjectif présent.

Dans notre travail, nous avons voulu vérifier comment les patients schizophrènes codent les événements les uns par rapport aux autres dans le temps. Dans ce but, nous nous sommes intéressés à la fenêtre temporelle. La fenêtre temporelle est définie comme l’intervalle de temps nécessaire pour percevoir que 2 stimuli sont séparés dans le temps (présentation asynchrone des stimuli ; dans nos expériences nous avons utilisé des carrés présentés sur un écran d’ordinateur ; les sujets appuyaient sur un bouton-réponse à gauche s’ils pensaient que les deux carrés étaient apparus simultanément, et sur un bouton-réponse à droite s’ils pensaient que les carrés étaient asynchrones). Chez le volontaire, cette fenêtre est de 30 millisecondes (ms). C’est-à-dire que des stimuli séparés de moins de 30 ms dans le temps sont perçus comme simultanés.

Ces résultats, maintes fois reproduits, confirment l’idée de Husserl selon laquelle le moment présent n’est pas un point dans l’espace mais a une durée. Dans une première expérience, nous avons examiné la fenêtre temporelle chez des patients et des volontaires. Nous avons montré que les patients ont une fenêtre temporelle élargie, c’est-à-dire ont besoin d’un délai plus long entre les stimuli pour percevoir une asynchronie. Les patients présentent donc des altérations du jugement temporel ‘explicite’, c’est-à-dire du temps subjectif présent. Nous nous sommes intéressés par ailleurs aux réponses des sujets pour des asynchronies très faibles, à l’intérieur de la fenêtre temporelle. Á ces délais, les sujets ne peuvent pas rendre compte des asynchronies, mais nos résultats suggèrent qu’il existe néanmoins un traitement de l’asynchronie à un niveau implicite (indépendamment de la réponse subjective du sujet).

L’analyse des résultats a en effet indiqué un effet implicite de l’asynchronie sur les réponses manuelles des sujets. Tout se passe comme si les deux stimuli sont traités dans une succession temporelle par les volontaires, même pour les asynchronies les plus courtes et non rapportées subjectivement. Ce résultat est nouveau et suggère que le codage des événements dans le temps pourrait se faire en permanence et sur des échelles de temps plus courtes qu’on ne le pensait. Au contraire, chez les patients, il existe un traitement isolé du premier stimulus qui ne tient pas compte de la présentation du second. Nous avons interprété ce résultat comme l’indice d’une fragmentation temporelle et avons montré qu’elle existe indépendamment d’une fragmentation spatiale. Ces résultats suggèrent une fragmentation temporelle chez les patients.

En conclusion, nous avons montré que les patients présentent des troubles de la perception subjective du temps et des troubles du codage des événements dans le temps à un niveau implicite. Ces troubles pourraient être en lien avec des difficultés à anticiper la survenue d’un événement dans le temps : un trouble de la protention ?

Dr Laurence Lalanne-Tongio

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